Le synode est le lieu de la communion vécue entre les paroisses et églises locales membres de la Région unie Est-Montbéliard. Cette année, il regroupait 54 membres délégués (c’est-à-dire votants) ainsi que des membres consultatifs et des invités. Ensemble, nous sommes chargés de prendre des décisions qui engagent les structures régionales de l’Eglise – et donc aussi nos associations cultuelles – pour les années à venir. Des temps d’aumônerie ponctuent le synode et permettent de le placer dans un climat de prière et d’écoute, afin que les débats soient constructifs et à la hauteur des enjeux actuels de l’Eglise.
Cette année, le sujet le plus pressant était d’ordre matériel : les finances régionales sont mal en point. Les dépenses (qui comprennent les salaires des pasteurs, la contribution au siège national et aux facultés de théologie, la contribution au DEFAP et les dépenses de fonctionnement de la région) sont stables mais les recettes, qui proviennent essentiellement des contributions des associations cultuelles (AC) de la région, ne sont pas à la hauteur. En effet, plusieurs AC de la région donnent régulièrement une contribution annuelle bien inférieure à celle qui leur est demandée pour subvenir aux dépenses régionales partagées. Faute d’un engagement suffisant des AC, le budget voté pour l’année 2026 est encore déficitaire. Cette situation perdure depuis plusieursu années, si bien que la région est menacée dans sa pérennité à court terme, lorsqu’elle n’aura plus de réserves dans lesquelles puiser pour absorber le déficit.
Il a donc été décidé que les associations cultuelles ayant des arriérés de versement de leur contribution devraient établir un plan de remboursement à effet immédiat en tenant compte de leurs possibilités.
Par ailleurs, chaque paroisse devra entamer et concrétiser une réflexion sur son immobilier, afin de se séparer de bâtiments coûteux (en entretien et en rénovation), plus forcément adaptés aux réalités actuelles des paroisses, dans lesquelles il faut bien constater la diminution des forces vives. Cette mesure devrait permettre à terme un meilleur équilibre financier des associations cultuelles, et donc de la région.
Le synode de novembre 2025 a aussi validé la composition des cinq nouvelles commissions crées en avril dernier : entraide et solidarité, Église et société, animation cultuelle, évangélisation, finances. Les feuilles de route de ces commissions sont élaborées par leurs membres en concertation avec le conseil régional et validées par le synode. Chaque commission rendra un rapport d’activité annuel.
Par ailleurs, le synode a débattu du sujet national « l’Eglise universelle » afin d’élaborer un avis à transmettre aux rapporteurs nationaux. Il s’agissait d’abord d’un état des lieux : comment se vit l’Eglise universelle dans nos paroisses ? Quels sont nos liens avec les organismes internationaux œuvrant dans le champ de l’Eglise universelle ?
Puis, devant le constat que le souci d’assurer les activités de fonctionnement local est une priorité souvent accaparante, une question surgit : de quoi les églises locales ont-elles besoin pour mieux vivre la réalité de l’Eglise universelle à l’échelle internationale ?
Enfin, d’autres questions ont aussi été discutées, parmi lesquelles la liturgie et son évolution.
Cette session synodale nous a donc enjoints à « élargir l’espace de notre tente », en faisant d’une part preuve de solidarité à l’échelle régionale et en s’ouvrant par ailleurs aux réalités de l’Eglise universelle à l’échelle internationale.
« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »
